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- La tour est ainsi du XIe siècle - Le choeur du XIIe - La nef du XIIIe - La chapelle de la vierge du XIVe - La nouvelle sacristie de la fin du XIXe.
La tour Placée à côté et au sud de l’église, entre le choeur et la nef, elle est carrée et surmontée d’une pyramide à quatre pans en pierre. L’escalier forme à l’un des angles une tourelle cylindrique couronnée par un clocheton. Le choeur Il est d’architecture romane composé : - de fenêtres cintrées - surmontées d’archivoltes ornées de zigzag - et portées sur des colonnettes -d’un chevet : deux rangs d’arcatures romanes assez riches.
Côté sud, une porte ornée de zigzag dont le tympan est surmonté de l’Agneau (symbole du Christ). Cette charmante porte est signalée par tous les archéologues. Dans le choeur, les fenêtres du premier étage remontent au gothique primitif (1130-1230). A la place du cintre, nous apercevons de plus en plus d’arcs brisés, formes typiques du gothique à l’ère de son apogée (1230-1300 environ). Le choeur a été reconstruit en 1860.
La Nef La nef est plus haute que le chœur. Son éclairage est réalisé par de jolies lancettes accompagnées de colonnes légères placées de chaque côté et la tête ornée de tores. Elle doit dater de la fin du XIIIe siècle. La porte d’entrée à l’ouest avec son tympan trilobé et qui offre des chevrons détachés et collés, en quelque sorte, par leurs extrémités, sur les tores ou cannelures multiples de l’archivolte daterait de la fin du XIIIe siècle ou du XIVe siècle. Au-dessus de cette porte, le mur est percé de deux lancettes et d’une rosace. La voûte en bois
La voûte en bois est réalisée en frises clouées sur les nombreuses fermes qui soutiennent la couverture. Au-dessus de l’arc du choeur, se trouve une trappe carrée ayant l’ouverture sur la nef. On y accède par les combles du choeur. Cette trappe, qui ne paraît aujourd’hui d’aucune utilité, avait sa raison d’être : c’est par cette ouverture que le jour de la Pentecôte on lançait dans l’église des étoupes enflammées représentant la descente du Saint-Esprit sur les apôtres sous la forme de langues de feu ; le jour de l’épiphanie, on lâchait une colombe. Le porche latéral (côtière méridionale) Ce porche, ouvert sur le cimetière, donne accès à la nef. Il fut transformé vers 1780 en chapelle dédiée à Saint Norbert. En 1826, cette chapelle redevint porche. Le tympan intérieur du porche surmonte la porte donnant accès à la nef et porte un très beau bas-relief représentant un évêque assis coiffé d’une mitre. À sa gauche, un ange aux ailes déployées. À sa droite, un assassin à genoux à ses pieds, un poignard à la main droite avec, à sa gauche, un moine. Cet évêque est en fait Saint Norbert, deuxième patron de la paroisse. Il fut le fondateur de l’ordre des Prémontrés dont il existe un monastère dans le Calvados à Juaye-Mondaye.
La chapelle seigneuriale (de la Sainte Vierge) XIVe siècle Construite au nord de l’église en haut de la nef et faisant vis-à-vis à la tour, elle remonte au XIVe siècle. Cette chapelle était celle des seigneurs de Saint-Contest. La chapelle s’ouvre en haut de la nef par deux grandes et belles arcatures du XIVe siècle juxtaposées et séparées par un pilier. Un premier pilier était un monolithe octogonal et léger en pierre de Ranville. Il s’effondra en 1877 pendant les travaux de restauration. Il fut alors remplacé par l’actuel pilier en 1891. Ce nouveau pilier, beaucoup plus gracieux que l’ancien, s’harmonise mieux avec l’ensembles des arcatures de la chapelle. Nous y voyons un autel à retable avec ses quatre colonnes cannelées, surmonté d’une niche qui renfermait il y a encore quelques années la Sainte Vierge debout portant l’enfant Jésus. Cette statue de la Vierge (XVIe siècle) est classées par les monuments historiques. Elle est maintenant placée sur le retable de l’autel. Cet autel, habillé de bois, a disparu en 1944, époque où l’église tout entière était en ruine. Le Christ placé au-dessus du maître autel depuis quelques années se trouvait alors sur la porte de la tour. L’autel du choeur a été construit en 1878 par Louis Cauvin, sculpteur à Esquay-sur-Seulles, et fut placé le 1er octobre 1879. Il est construit d’une seule pierre. Sur le devant, cinq arcatures romanes, celle du milieu contient la croix et les quatre autres sont sculptées. Elles représentent les figures ailées et symboliques de quatre évangélistes. La sacristie ait été construite à la fin du XIXe siècle au nord à côté du choeur. Dans la nef, face à la porte d’entrée, se trouve dans le mur un petit autel surmonté de deux reliquaires, celui de droite contient un tibia de Saint Contest. L’église tout entière avait été restaurée à la fin du XIXe siècle par l’abbé HELIE, curé de Saint-Contest à cette époque. Détruite en 1944, elle a maintenant retrouvé toute sa splendeur et les Saint-Contestois en sont très fiers.
Michel Raoul Voir les photos de l'église
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